Voyeurs Academy
- Des pages et moi
- 2 févr. 2021
- 3 min de lecture
🌺 Leïla 🌺
✪ Voyeurs Academy
✪ Ena L-Auteure
✪ Auto édition
✪ Résumé
« Douze célibataires enfermés pendant trois mois dans un château, filmés 24h/24, 7 jours/7. Une seule obligation : obéir au Maître du jeu. Quel que soit l’ordre, quel que soit le moment. Les vainqueurs se partageront un million d’euros. »
« Voyeurs Academy » est la téléréalité du moment. Trash, sans filtre, imprévisible, immorale, scandaleuse, nombreux sont les termes de ses détracteurs pour la qualifier, mais chaque année, c’est bien elle qui bat des records d’audience.
Margaux ne fait assurément pas partie de ses fans. Lauréate d’un grand prix littéraire, issue d’un milieu d’intellectuels, elle juge cette émission comme de la télé-poubelle inadmissible. Alors, lorsque son éditrice lui annonce qu’elle fera partie des candidats du prochain « Voyeurs Academy », Margaux tombe de très haut.
Pour sauver sa carrière d’écrivain en déclin, Margaux a trois mois : trois mois d’immersion dans la téléréalité, trois mois pour écrire un best-seller, critique de l’émission et des candidats.
Elle sait qu’elle doit s’attendre à tout. Elle le sait, oui, mais à quel point ? Car dans « Voyeurs Academy », tout peut arriver, même le coup de foudre. Aimer à sens unique un gosse de riche en tout point son opposé, quand on est entourée de concurrentes plus belles les unes que les autres, et qu’on ne se sent pas à sa place, c’est pour Margaux le début d’un très mauvais jeu…

Mon avis
Je tenais tout d'abord à remercier Ena L pour sa confiance.
Margaux est une jeune femme assez sûre d’elle. Bien sûr, ce n’est pas la plus belle, la plus sportive ou la mieux physiquement mais elle peut se targuer d’être au-dessus du lot intellectuellement surtout depuis qu’elle a remporté un prestigieux prix littéraire. Mais voilà, son dernier livre ne se vend pas et elle n’arrive plus à écrire une seule ligne. Alors quand son éditrice la fait participer à la téléréalité à la mode, elle sent qu’elle va subir un cauchemar.
Quand l’heure est venue de rentrer dans Voyeurs Academy, Margaux se retrouve confrontée à tous les clichés du genre.
Moi qui n’aime pas la téléréalité, j’étais curieuse de voir où Ena allait nous emmener avec son livre. Et je vous avoue que le début m’a un peu fait peur. On se retrouve au milieu d’une bande de joyeux lurons (si on peut appeler ça comme ça) qui dit des énormités à longueur de journée, entrecoupées de grossièretés et des scènes plus trash les unes que les autres.
Mais finalement, l’auteure pose son histoire progressivement et je me suis laissée prendre au jeu. De plus, l’idée du manoir hanté m’a vraiment plu. Dommage qu’il n’y ait pas eu plus de scènes flippantes.
Les personnages sont en adéquation avec l’univers proposé à tel point que, à l’instar de certains zappings, je me demande s'ils sont vraiment comme ça ou s'ils jouent un personnage pour attirer l’attention sur eux.
Margaux, la plus « normale » de la bande, m’a quelque peu agacé. Sa façon de se croire supérieure sans jamais se remettre en question donne envie de la remettre à sa place. Elle est censée rendre un travail de critique sur l’émission mais reste en retrait et n’essaye même pas de s’intégrer au groupe. Le seul pour qui elle va essayer est Vassili, le beau russe. Mais la tâche va être ardue. Il est avenant avec tout le monde, parle peu, ne refuse jamais un contact physique. C’est assez drôle car ça donne lieu à des situations assez cocasses. On voit très vite que monsieur aime se faire servir et que tout doit lui être du. Heureusement que sa belle gueule aide à faire passer la pilule et que pour lui plaire, ils sont tous prêts à se couper en quatre. Même si Vassili est attachant, c’est celui qui m’a le plus déçue. Il n’évolue pas et reste dans son personnage d’enfant pourri gâté qu’on doit servir.
J’ai retrouvé la plume de Ena L avec un grand plaisir. Je n’avais pas encore lu ses comédies mais je dois dire qu’elle a des idées assez délirantes, saugrenues et… perturbantes. J’ai finalement passé un excellent moment en compagnie de Margaux et Vassili. L’auteure, par son histoire, nous montre finalement qu’il ne faut pas s’arrêter sur l’image que les autres peuvent renvoyer. Chaque personne a un vécu qui fait celui qu’il est ou qu’il veut faire croire être aujourd’hui. Alors qui sommes-nous pour juger autrui ?
J’ai rigolé, je me suis insurgée, j’ai été agacée… autant de sentiments qui m’ont tenu compagnie au fil des pages.
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