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Interview Séverine Vialon


Tout d’abord, merci de nous accorder un peu de ton temps pour répondre à quelques questions.


1. Pour commencer, parle-nous un peu de toi.

Bonjour et merci pour l’accueil. Je suis maman de deux garçons de 16 et 18 ans. En dehors de la lecture et l’écriture, j’aime beaucoup les animaux, particulièrement les chiens, et la marche.



2. Te consacres-tu à 100% à l’écriture ou as-tu un travail en parallèle ?

Je ne me consacre pas à 100 % à l’écriture, même si j’aimerais. J’ai un travail en parallèle. Je suis enseignante en CP/CE1 dans le petit village où j’habite. Une petite école d’une seule classe.


3. Est-ce qu’il est facile de concilier vie professionnelle, famille et écriture ?

Je crois avoir trouvé mon rythme, même si parfois, ce n’est pas évident, notamment lorsque je prépare une sortie.


4. Est-ce que ton entourage te soutient dans tes projets ?

Ma mère oui, elle me relit d’ailleurs, mon père et ma grand-mère achètent mes romans. Pour le reste… Mon mari et mes deux garçons sont allergiques à la lecture, donc c’est pas un super appui. Je ne peux pas dire qu’ils ne me soutiennent pas, mais ils ne font pas grand-chose pour m’aider. Enfin, ce n’est pas facile à exprimer.


5. Qu’est-ce qui t’as donné l’envie d’écrire ? Et depuis quand écris-tu ?

L’envie d’écrire ? Cela a été plutôt un besoin au départ. Lorsque je suis rentrée brutalement du Cameroun à 13 ans, je me suis sentie seule, plus à ma place, incomprise… L’écriture a été une échappatoire, un besoin d’écrire ce que j’avais sur le cœur, car les mots ne sortaient pas de ma bouche. J’ai donc commencé à écrire des poèmes à 13 ans, mon premier roman à 17 ans.


6. Tes livres sont beaucoup ancrés dans la réalité. Où trouves-tu ton inspiration ?

Je trouve l’inspiration dans la vie, la mienne, ce que j’ai vécu, ce que j’ai vu vivre ou que je vois vivre. J’écoute et observe ce qui se vit autour de moi. Et quand j’ai voulu élargir, par exemple pour le thème du handicap, j’ai vraiment dû trouver les informations pour rester au plus proche de la réalité. Mais chaque histoire est comme une vie réelle. Je pars donc d’un point de société qui me touche et je laisse aller mon imagination me mettant à la place de chaque personnage.



7. Fais-tu partie de ces auteurs qui ont toujours un carnet sur eux pour prendre des notes dès qu’une idée leur vient en tête ?

Non, pas du tout. L’histoire se vit dans ma tête plusieurs fois, donc quand je m’installe devant l’écran, je n’ai plus qu’à laisser mes doigts couler sur le clavier.



8. Décris-nous ton rituel avant de te mettre à écrire.

Un coup de pied au…. Non, je n’ai pas vraiment de rituel, juste trouver un moment fixe dans la journée pour m’y tenir. Par exemple, jusque-là, j’écrivais le soir après dîner, avant d’aller me coucher. Mais depuis septembre, trop fatiguée par les levers à 4 h du matin (mon aîné travaille en boulangerie), du coup, je n’écrivais que peu. Maintenant, j’écris à 4 h au réveil quand il travaille et plus que quand c’est tous les soirs. Ainsi j’avance. J’ai besoin d’un rythme.


9. Parle-nous de ta dernière publication.

Une baffe et ça repart, un roman sur la violence familiale. Je l’ai voulu différent, avec la violence comme personnage à part entière. Tout au long du roman, on cherche qui est la victime, qui est le bourreau. Un roman qu’on m’a dit écrit comme un polar.

Une famille, une mère au foyer, un père routier, une enfant de six ans... Une famille comme tant d’autres, heureuse, mais dans la routine du quotidien, jusqu’à ce qu’une invitée inattendue s’immisce petit à petit dans leur vie. La violence, d’abord discrète, prend progressivement une place importante dans cette famille jusqu’au jour où un drame fait basculer l’existence de chacun. La victime saura-t-elle relever la tête et oser avouer ce qui, pour elle, est une honte, un aspect de sa vie qu’elle ne peut dévoiler ?


10. Quels sont tes projets en cours ? Si tu peux en parler évidemment.

Je prépare la sortie prochaine de mon premier roman policier qui se déroulera dans la ville proche de chez moi. Toujours avec au départ un point de société qui me touche.

Il fallait me laisser mourir, un roman qui mettra en place également une gendarme qui s’était occupée de l’affaire de violence familiale de Une baffe et ça repart.



11. De tous tes livres, quel est ton personnage préféré ? Pourquoi ?

Marie, de Entre Père et Fils, Voyage au Cameroun, parce qu’elle vit une vie que j’aurais aimé vivre, parce que son passé est le mien, donc me touche de très près. Son présent, je ne l’ai pas vécu, mais j’aurais aimé le vivre, au moins une partie.


12. Essaies-tu de véhiculer certains messages dans tes écrits ?

Oui, absolument. Comme je pars d’un pont de société qui me touche, j’essaie de faire passer le message qui peut en découler : accepter la différence, le respect de l’autre sont mes principaux messages. Un vaste sujet qui est loin d’être réglé dans notre société d’aujourd’hui.


13. Quel(s) genre(s) n’écriras-tu jamais ?

L’horreur, le vraiment trop noir. Je crois que je ne pourrai pas. Je ne suis pas très fan non plus de fantastique, mais il ne faut jamais dire « jamais »


14. Il est souvent difficile de parler de soi, mais pourrais-tu nous dire quels sont ta plus grande qualité et ton plus gros défaut ?

Ma plus grande qualité : ma sensibilité

Mon plus gros défaut : la gourmandise



15. Y-a-t ‘il des auteurs en particulier qui t’inspirent ?

Non, pas spécialement.



Pour finir, que dirais-tu de compléter ce portrait chinois.

Si tu étais…

vUn livre : Amarok de Bernard Clavel

vUn film ou une série : La petite maison dans la prairie

vUne chanson : un ami qui s’en va de Pierre Bachelet

vUn gros mot: trou du cul

vUn personnage de dessin animé : Peter Pan

vUne ville : Douala

vUne saison : été

vUn objet : stylo

vUn vêtement : un pull

vUn animal : un chien

vUne boisson : du thé

vUn plat : tartiflette

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